Vous souhaitez changer l’ensemble du mobilier de votre entreprise en raison d’un déménagement ou de l’usure du matériel ? Il existe différentes alternatives permettant d’éviter d’abandonner son matériel sur la voie publique, comme le réemploi ou encore le recyclage du mobilier de bureau. Le mobilier professionnel : une source importante de déchets Selon une étude de l’ADEME, publiée en 2010, le gisement de mobilier professionnel usagé se chiffre en moyenne à 600 kT, ce qui correspond à 22% du gisement total de mobilier usagé ménager et professionnel. Il s’agit d’une quantité de déchets relativement importante qui nécessite une prise en charge spécifique afin de préserver et protéger l’environnement. C’est pour cette raison que depuis le 1er janvier 2012, en vertu de l’article L. 541-10-6, le principe de responsabilité élargie du producteur (REP) a été mis en place. Chaque acteur dont l’activité implique la fabrication, l’importation ou l’introduction d’éléments d’ameublement – mobilier de bureau compris – sur le marché doit assurer la prise en charge de la collecte, du tri, de la revalorisation ou de l’élimination du mobilier en fin de vie. Cela englobe notamment le recyclage du mobilier de bureau. Cette prise en charge peut s’effectuer le recours à un éco-organisme agréé par l’Etat (moyennant un financement) ou par la mise en place d’un dispositif indépendant. D’ici à la fin de l’année 2015, un objectif de réutilisation et de recyclage de 75 % a été fixé pour les déchets d’éléments d’ameublement (DEA) professionnels. Les acteurs du marché de l’ameublement, tout comme les entreprises doivent ainsi mener un travail commun afin que la quantité déchets de mobiliers de bureau traités chaque année diminuent. Quel sort réserver au mobilier de bureau de mon entreprise ? Pendant longtemps, certaines entreprises se sont contentées de jeter les meubles et accessoires lorsqu’elles souhaitaient en changer ou qu’ils étaient usagés, une démarche peu écologique et néfaste pour l’environnement. Le marché du réemploi et du recyclage du mobilier de bureau qui s’est développé ces dernières années, et en particulier depuis l’application du principe de responsabilité élargie du producteur, a permis de faire évoluer petit à petit cette situation et de faire émerger des comportements plus responsables. Le réemploi des meubles Tout le mobilier de bureau dont souhaite se séparer une entreprise ne présente pas toujours un état de délabrement avancé justifiant un abandon complet ou une destruction. Les meubles en bon état peuvent être réutilisés et réintégrés sur le marché de l’ameublement, dans la filière de l’occasion. Les bureaux, les armoires, les sièges, les armoires à rideaux, les caissons, les penderies, les banques d’accueil ou encore les tables de salles de réunions sont autant d’éléments de mobiliers pouvant faire l’objet d’une seconde vie. Ce sont les professionnels procédant à l’enlèvement du parc mobilier qui s’occupent d’acheminer les meubles vers les bons réseaux de redistribution. Les meubles sont par la suite revendus en l’état ou peuvent subir une remise en état mineure si nécessaire. Certains professionnels peuvent aussi racheter du mobilier professionnel. Dans ce cas, les entreprises peuvent ainsi bénéficier d’une opération blanche car la revente des meubles peut couvrir tout ou partir des frais engagés pour les services des entreprises. Le recyclage du mobilier de bureau Si l’entreprise dispose de meubles trop abîmés pour être réutilisés, elle a la possibilité de les intégrer à un circuit de recyclage et/ou de valorisation. Une fois enlevés, les meubles sont acheminés vers un centre de tri où ils sont démantelés. Là-bas, les éléments réutilisables et recyclables du mobilier de bureau comme le bois, les particules de bois, le métal et parfois le plastique sont récupérés. D’autres éléments seront employés à la valorisation énergétique. Ils seront incinérés et leur pouvoir calorifique sera utilisé pour produire de la chaleur ou de l’électricité. Les éléments du parc de logement inutilisables seront simplement incinérés et détruits.
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